Percer en ligne : la tendance saine des emballages alimentaires d’Abeego

3 minutes de lecture

Toni Desrosiers aime aller à contre-courant.

Alors que ses amis terminent l’université ou amorcent une carrière, elle entreprend des études en nutrition. Peu après, elle lance Abeego, déterminée à transformer la façon dont on préserve les aliments.

Abeego vend des emballages alimentaires réutilisables en cire d’abeille qui durent au moins un an. Ils conservent mieux la fraîcheur que leur équivalent synthétique, puisqu’ils respirent, explique leur créatrice.

Quand on y pense, la pellicule plastique est à peu près le produit le plus désagréable sur le marché. Je ne comprends vraiment pas pourquoi il survit. J’ai voulu trouver un moyen d’améliorer l’expérience de l’utilisateur tout en prolongeant la vie et la fraîcheur des aliments.

Toni Desrosiers

Fondée en 2008, Abeego réalise environ la moitié de ses ventes au Canada, et le reste aux États-Unis et en Europe. Elle utilise principalement 3 canaux de vente : une boutique en ligne, un réseau de distribution au détail et la vente en gros. On trouve ses produits en épicerie fine indépendante comme en supermarché.

La marque est présente dans plus de 2 000 points de vente dans le monde, dont bon nombre au Québec.

Une femme déballe un assortiment d’emballages Abeego. Une salade est partiellement couverte d’un emballage Abeego sur une planche à découper.

Les emballages Abeego sont offerts en différentes tailles. Ils sont utilisés pour conserver les aliments frais plus longtemps.

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Les premiers pas d’Abeego

Au début, Toni Desrosiers tient un kiosque dans un marché fermier. Bientôt, des journalistes curieux s’intéressent au produit. La visibilité obtenue dans diverses publications (entre autres, des revues spécialisées et le Washington Post) aide à faire connaître ce nouveau type d’emballage.

Voyant son chiffre d’affaires augmenter, l’entrepreneure réinvestit les profits pour mettre sur pied une petite fabrique et embaucher peu à peu du personnel.

On a grandi par nos propres moyens. On s’est toujours financés.

Toni Desrosiers

Autre facteur clé de sa réussite : le mouvement écoresponsable, qui prend son envol quelques années après le lancement d’Abeego. Dès lors, le défi consiste surtout à bien gérer la croissance – ce qui s’avère plus facile à dire qu’à faire.

Légers revers

En 2014, Toni Desrosiers fait le pari d’investir dans l’expansion de son usine. Mais elle n’obtient pas le résultat espéré. « Je n’ai pas mis mon argent au bon endroit. Le marché n’était pas prêt. »

Malgré tout, cet écueil a l’avantage de la forcer à revoir sa stratégie marketing, en particulier la façon dont elle raconte sa marque. « J’ai toujours eu une grande vision pour la marque, mais je ne savais pas trop comment l’articuler. »

La solution lui apparaît soudainement, un jour où elle se rend à une réunion d’affaires. En passant devant un bol de citrons, elle a un éclair de génie. L’écorce du citron est naturelle, laisse passer l’air et préserve la fraîcheur pendant longtemps – comme les produits Abeego.

Une image simple, éloquente et limpide, qui rejaillit immédiatement sur les ventes.

La moitié d’un melon miel et la moitié d’un avocat reposent sur des emballages Abeego. Un bouquet de persil repose sur un emballage Abeego.

Les emballages Abeego sont offerts en différentes tailles. Ils sont utilisés pour conserver les aliments frais plus longtemps.

Revoir ses façons de faire

La croissance reste forte jusqu’au début de 2020, quand la COVID-19 frappe. Les magasins devant fermer leurs portes un peu partout, Abeego (comme bien des entreprises omnicanal) se retrouve alors sans réseau de distribution. Toni Desrosiers décide donc de mettre les bouchées doubles en ligne, où elle vend directement au consommateur.

Elle simplifie la présentation du site et ajoute de l’information sur les produits pour aider les nouveaux clients à mieux connaître la marque. Aujourd’hui, même si la vie reprend tranquillement, l’entrepreneure garde le cap sur la vente directe – et sur sa mission première.

« Si on ne fait rien, on se contente d’assister à la destruction de la planète, dit-elle. Ma motivation, ce sont les générations futures. »

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