Des timbres marquent 100 ans de radio au Canada

19 mai 2020
3 minutes de lecture

Dans la soirée du 20 mai 1920, les membres de la Société royale du Canada se réunissent au Château Laurier, à Ottawa, pour écouter en direct le concert de Dorothy Lutton. Une première qui deviendra un événement historique : la soprano se trouve à 200 kilomètres de là.

Le récital de la cantatrice est diffusé de la station de radio XWA (Experimental Wireless Apparatus), depuis l’immeuble Marconi à Montréal. C’est le début de l’ère de la radio au Canada. En deux décennies, la radiophonie transforme le pays alors que des millions d’auditeurs sont à l’écoute. Il y a un siècle, personne dans cette salle de bal d’Ottawa n’aurait pu imaginer l’impact que la radio aurait sur nous et sur nos vies.

Le 20 mai 2020, Postes Canada émettra un jeu de timbres marquant le 100e anniversaire de la première émission de radio canadienne programmée et de la radio au pays.

Des timbres marquent 100 ans de radio au Canada

La station XWA prend rapidement l’indicatif CFCF (Canada’s First, Canada’s Finest) et se transforme en un géant de la radiodiffusion avant de quitter les ondes en 2010. En 1922, CKAC, l’une des 34 stations de radio autorisées au Canada, devient la première à diffuser des émissions de langue française en Amérique du Nord. Bien que les postes de radio soient alors un luxe que la plupart des gens ne peuvent pas se permettre, dans la décennie qui suit, plus de 300 000 foyers canadiens accueillent avec joie le nouveau média dans leur salon.

Les premiers amateurs comptent sur des systèmes de fabrication artisanale

Les premiers amateurs sont nombreux à fabriquer leur propre poste, le plus souvent un amas de fils et de pièces dans une simple boîte en bois assortie d’un casque d’écoute. L’avènement des tubes à vide abordables qui amplifient les signaux radioélectriques et les convertissent en sons permet aux gens d’écouter la radio réunis dans une même pièce.

La demande pour la plus récente technologie radio commence à se faire sentir chez les consommateurs canadiens et la fabrication et la vente de radios deviennent de plus en plus rentables. Voyant le potentiel de cette nouvelle technologie, des détaillants tels que la T. Eaton Company produisent des catalogues spécialisés et forment des équipes de vente technophiles.

Un siècle de nouvelles directement dans nos foyers 

Depuis un siècle, les Canadiens écoutent la radio pour se divertir et s’informer et pour prendre part aux discussions et aux débats portant sur les plus récents événements. De leur voiture ou de leur maison, les auditeurs suivent les nouvelles du monde entier, de la Grande Dépression jusqu’aux mouvements des troupes sur les champs de bataille en Europe. Il en est de même pour les nouvelles nationales, comme le Marathon de l’espoir de Terry Fox et les feux de forêt dévastateurs à Fort McMurray.

Ensemble, à la radio, nous avons été témoins des hauts et des bas de notre pays : nous avons accueilli notre nouveau drapeau, exprimé notre fierté pendant les Jeux olympiques de Vancouver et pleuré les victimes du 11 septembre, du SRAS et de la COVID-19. Les animateurs nous préviennent en cas de conditions météo exceptionnelles ou de catastrophe naturelle, et sonnent la fin de l’alerte aussitôt que le danger est écarté.

La radio a donné vie à des tendances sociales et culturelles, a permis à de nouveaux genres musicaux de gagner en popularité et a même suscité la controverse. Elle a trouvé des auditeurs pour les jeunes artistes et a lancé de nouvelles carrières. En plus de nous donner le goût d’écouter les nouvelles, la musique, les émissions de divertissement et les événements sportifs, la radio a contribué au développement d’autres technologies, comme la télévision et l’internet.

La première émission diffusée de Montréal à Ottawa en 1920 n’était qu’un avant-goût de ce que la radio apporterait au Canada dans le siècle qui a suivi. Notre amour de la radio est bien vivant encore aujourd’hui.

Des timbres marquent 100 ans de radio au Canada

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